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LES LEGENDES DE BRETAGNE


LE CHATEAU DE TRECESSON
Le château de Trécesson qui a conservé son aspect médiéval, est un des plus impressionnants châteaux de Bretagne . Ses imposants murs de schiste rougeâtre se reflètent dans les eaux de l’étang qui l’entoure. Il est situé sur la commune de Campénéac (Morbihan) à proximité de la forêt de Brocéliande et en bordure du camp de Coëtquidan. C’est une propriété privée.

Plusieurs légendes sont liées au château. La plus connue est celle de la Dame Blanche, mais il y a aussi celle du Curé sans tête, celle des Joueurs fantômes et celle du Manoir du Pied d’Ânon. (Voir ci-dessous les liens externes qui renvoient aux récits de ces légendes).

Pendant la Terreur, en juin 1793, le député girondin Jacques Defermon (dit Defermon des Chapelières) ayant signé une protestation contre l’exclusion des Girondins est obligé de s’enfuir et vient se réfugier dans le château et il y resta caché plus d'un an.

Datant du XVème siècle, c’est en effet un authentique château hanté ! Plusieurs légendes
lui sont attribuées mais il faudra se contenter de les étudier depuis la route car le château est la propriété privée de la famille de Prunelé, il ne se visite pas.

La chambre des revenants (les joueurs de cartes)

Certaines nuits il se déroule une étrange partie de cartes entre deux gentilshommes du 18ème siècle.
Un jeu d’outretombe qui se conclut systématiquement par la mort d’un des joueurs, transpercé par la pointe aiguisée de son adversaire.

D’après Claudine Glot (Voir son livre à la suite de ce chapître)), présidente du Centre de l’Imaginaire Arthurien, un chevalier du nom de Philippe de l’Hôpital se présenta un jour au château attiré par les rumeurs locales. Il proposa au Comte de Trécesson d’éclaircir le mystère en passant une nuit dans la chambre hantée. Devant l’inquiétude de son hôte, il lui jura de prendre à son compte tous les risques autant que tous les bienfaits de cette dangereuse aventure. L’affaire fut conclue.
Au beau milieu de la nuit, il fut tiré de son sommeil par des cris. A la lueur de chandeliers, deux gentilshommes disputaient une partie de lansquenet. D’après le tas de pièces d’or qui s’amoncelait sur la table, l’enjeu était de taille ! Suffisamment pour tricher, proférer des menaces et finalement en venir aux mains. Mais avant que la dispute ne tourne au drame, le chevalier tira un coup de feu en l’air, entraînant ladisparition des joueurs, des chandeliers, des cartes et de la table. Seuls subsistèrent les louis d’or comme preuve de l’énigmatique saynète.
Alerté par le bruit, le Comte de Trécesson fit irruption dans la pièce, suivi du chapelain qui pensa devoir administrer les derniers sacrements à l’intrépide visiteur. Au lieu de cela, une bataille juridique s’en suivit pour déterminer qui, du chevalier ou du Comte de Trécesson, devait garder le trésor. Philippe avait pourtantaccepté d’assumer les risques au même titre que les bénéfices qu’il pouvait tirer de cette expérience.
Trécesson pensait le contraire. L’affaire fut jugée devant les tribunaux de Rennes. L’or de Trécesson devint propriété de l’Etat et les compte-rendus de procédure disparurent dans l’incendie du Parlement de Bretagne.
Le chapelain a-t-il, comme convenu, récité des messes pour le repos des joueurs de cartes condamnés à revivre éternellement leur partie fatale ? Pas si sûr compte tenu des rumeurs actuelles. Et sur l’identité des fantômes, aucun indice répertorié à ce jour. Une affaire non classée

Autre légende

Un moine fantôme rode régulièrement dans les prairies alentour, près d’un calvaire, celui qui borde la D312 à l’entrée de la voie qui mène au château...
La mariée de Trécesson ( la dame blanche du château)

Le spectre d’une dame blanche habillée en robe de mariée souillée de terre, hante le petit bois
de hêtres jouxtant le château ou survole les eaux brumeuses du lac. Sa tragique histoire remonte à l’automne de l’an 1750. Une nuit, alors qu’un braconnier guette sa proie près des sombres murailles de Trécesson, il est surpris par un attelage de chevaux noirs tirant un carrosse. Sitôt caché dans un arbre, il distingue à la lueur de torches un étrange ballet de domestiques portant des bêches et des pioches.
L’équipage fait halte et deux gentilshommes font descendre sans ménagement de la voiture une jeune mariée implorante. Inflexibles devant ses supplications, les persécuteurs apparemment ses frères donnent l’ordre à leur personnel de creuser une fosse au pied d’un grand chêne. L’accusant d’avoir déshonoré leur famille, ils la condamnent à être enterrée vivante. Leur sinistre besogne accomplie, les deux seigneurs remontent dans leur voiture et quittent précipitamment les lieux.
Choqué, le braconnier retourne chez lui en toute hâte, sans penser à libérer la jeune femme de sa tombe.
Il raconte à sa femme le crime dont il vient d’être témoin.
Scandalisée par sa lâcheté, elle traîne son mari jusqu’au château mais, redoutant d’être accusé à tort de meurtre si on les surprenait près du cadavre à peine froid de la jeune femme, le couple se rend plutôt auprès du châtelain, Mr. de TRECESSON, pour demander de l’aide. Hélas, toutes ces démarches prennent trop de temps et c’est une victime dans le coma qu’on déterre. Elle décède peu de temps après sa libération.
Profondément affligé par cet événement, M. de Trécesson fait rendre à la malheureuse les honneurs funèbres dus à son rang apparent. Et jusqu’à l’époque de la Révolution, seront exposés sur l’autel de la chapelle du château la robe nuptiale, le bouquet et la couronne de fleurs de la mariée.
Par la suite toucher ces « reliques » permettrait aux jeunes filles de toutes conditions de trouver un époux dans l’année...
Une enquête ultérieure révéla l’identité des protagonistes de cette scène effroyable. La Dame Blanche de
Trécesson s’appelait en réalité Triphine de Kertimeur et vivait avec ses sept frères au château de la Roche-Avrel.
Son mariage secret avec le dernier descendant des Vauferrier, une famille rivale, serait la cause de son châtiment.
L’âme tourmentée de l’infortunée trouvera-t-elle un jour le repos ?


LE CHATEAU DE COMPER (centre de l'imaginaire et musée arthurien à CONCORET - 56)

Fée Viviane la Dame du lac

La fée Viviane ou Dame du Lac est le nom d’un personnage des légendes arthuriennes. Ce personnage joue plusieurs rôle ; elle donne l’épée Excalibur au roi Arthur, guide le roi mourant vers Avalon après la bataille de Camlann, enchante Merlin ou redresse Lancelot du Lac après la mort de son père.

Les différents auteurs et copistes ont donné à la Dame du Lac divers nom : Viviane, Niniane, Nyneve....
Viviane vivant dans la forêt de Brocéliande ( dans laquelle vivent de nombreuses espèces féérique comme les fées ou les dragons), enleva le jeune Lancelot, alors qu’il était encore enfant, après la mort de son père le roi Ban de Bénoïc ; (mort de tristesse en apprenant que son royaume avait été brulé par son ennemi Claudas de la Terre Déserte ). Elle l’emmena au plus profond d’un très grand lac duquel il crut ne jamais pouvoir ressortir, ignorant qu’il s’agissait là du « passage » obligé pour rejoindre le royaume merveilleux et caché d’Avalon, l’île sacrée, ultime refuge de la tradition celtique. Dans d’autres textes il ne s’agit pas d’Avalon mais du lac de Diane (cf Le Merlin Huth, roman du XIIIe siècle) Sa mère, la reine Hélene se retira par la suite dans un couvent jusqu’à la fin de sa vie. Viviane enseigna les arts et les lettres à Lancelot, lui insufflant sagesse et courage, faisant de lui un chevalier accompli. Elle le mena alors à la cour d’Arthur, à Camelot, pour y être adoubé, et le présenta aux chevaliers de la Table Ronde, dont il devint le plus célèbre représentant.

Selon une des nombreuses variantes de la légende, Merlin succomba aux charmes de Viviane et elle lui demanda de lui enseigner ses secrets. Merlin apprit à Viviane pratiquement tout ce qu’il savait. Plus tard, Viviane fit tourner neuf fois un voile magique autour de son amant endormi. Il devint ainsi son « amant éternel ». Finalement, Viviane enferma Merlin dans une tour de verre (ou une grotte, d’après les différentes légendes). Une autre variante fait de Viviane la responsable de la mort de Merlin. En effet, voulant préserver sa virginité des assauts répétés du vieil Enchanteur, Viviane lui demande de l’initier à la magie. Dans le seul but de la conquérir Merlin accepte, tout en sachant (grâce à son don prophétique) qu’elle causera sa perte. Viviane l’enterre vivant dans une tombe grâce à un enchantement. (cf Le Lancelot en prose ou le Merlin Huth, romans du XIIIe siècle par exemple).
Après la mort de sa mère Ygraine, Viviane eut soin de Morgane, faisant d’elle une magicienne, tandis que Merlin l’enchanteur prit soin de l’éducation de son demi-frère, le futur roi Arthur. Selon d’autres textes, Morgane n’est pas la demi-sœur d’Arthur mais sa sœur et celle-ci ne fut pas élevée par Viviane mais elle aurait appris, elle aussi, sa magie de Merlin. Bien au contraire, toute deux s’affrontent à l’aide de leur magie. Viviane protège Arthur, sa cour et l’idéal courtois et chevaleresque qu’il incarne, tandis que Morgane veut la perte de son frère et de sa belle-sœur, la reine Guenièvre. (cf Le Lancelot en prose, le Merlin Huth et La Mort le roi Artu par exemple). Dans son Cycle de Pendragon, Stephen Lawhead reprend la figure de la Dame du Lac sous un nom différent : Charis, fille du Roi Suprême d’Avalon (plus connue sous le nom d’Atlantide). Marié au prince breton Taliesin, dans la Bretagne de bien avant Pendragon, ceux-ci auraient enfanté dans la douleur Merlin l’Enchanteur. Après la mort de Taliesin, Charis s’occupera de Merlin et elle ira reposer dans le lac de Logres, d’où son nom de Dame du Lac.

La fée Morgane dans la légende arthurienne

Selon les ouvrages récents des philologues, Morgane, fille d’Ygerne dite aussi Ygraine et du duc de Cornouailles, est la demi-sœur, considérée comme méchante, du roi Arthur. Dans d’autres textes - notamment sous la plume de Chrétien de Troyes - Morgane est la sœur du roi Arthur, ce qui renforce la méchanceté du personnage. Notons que dans les premiers textes où apparaît la fée Morgane, son rôle est positif : chez Geoffroy de Monmouth (Historia Regum Britanniae) Morgane est savante ; chez Chrétien de Troyes (Erec et Enide, Yvain, le Chevalier au lion) elle guérit son frère ainsi qu’Yvain et Lancelot ; chez Wace (le Roman de Brut) et dans La Mort le roi Arthur, Morgane emmène Arthur sur l’île d’Avalon pour le soigner de ses blessures (épisode déjà présent dans l’Historia Regum Britanniae). Ce n’est qu’à partir du XIIIe siècle que la légende fait de la fée Morgane une méchante fée, haineuse envers Arthur et Guenièvre, contrepoint de la Dame du Lac.

La légende raconte que, à sa naissance, le roi Arthur fut adopté par un chevalier de Galles et sa femme et, à l’âge de 15 ans, il sortit une épée de la pierre, qui n’était pourtant pas Excalibur, car celle-ci lui fut offerte plus tard par Viviane, la Dame du Lac. Seul le vrai roi de Bretagne pouvait déloger cette épée de la pierre, ce que fit Arthur, apportant ainsi la preuve qu’il était soutenu par les anciens dieux celtes. Quelques années plus tard, Morgane séduisit Arthur, devenu roi de l’actuelle Grande Bretagne. Un enfant, nommé Mordred naquit plusieurs mois après. Morgane savait très bien qu’il causerait la perte d’Arthur : son but était de le détrôner afin qu’elle obtienne le contrôle de la Bretagne par l’intermédiaire de son fils. Pendant toutes ces années, elle essaya d’assassiner son demi-frère, mais Arthur et Mordred s’entretuèrent pendant la revendication du trône par ce dernier. Selon d’autres sources, Mordred n’est pas le fils de Morgane mais celui d’une autre sœur d’Arthur, la reine d’Orcanie (Anna ou Morgause selon les textes - présente dans la suite du Merlin). Selon la version que présente Marion Zimmer Bradley dans Les Dames du Lac, dans laquelle on n’attribue pas à Morgane le rôle de méchante, elle aurait été élevée sur l’île d’Avalon (aussi appelée l’Atlantide) par la grande prétresse Viviane (réincarnation de la Déesse dans l’ouvrage). Durant "les feux de Beltane", Morgane sera poussée dans les bras de son demi-frère. Ils le découvriront le lendemain matin. Lancelot du Lac, dans cette version, est le fils de Viviane. Sur Avalon, Lancelot est appelé Galahad.
Une légende celtique parle d’un second enfant nommé Yvain (qui serait l’aîné de Mordred) ; Yvain serait le fruit de l’union entre le roi Urien et Morgane. Il est l’un des grands chevaliers de la Table Ronde, bien qu’il soit un jour banni par Arthur (à cause des fautes de sa mère Morgane, elle-même bannie de la cour). Il resta pourtant fidèle au roi et prit part à d’innombrables aventures dans lesquelles il fut accompagné d’un puissant lion, très docile en présence de son maître, ce qui lui valut le titre de Chevalier au lion (épisode développé par Chrétien de Troyes).

Morgane cherche à protéger la Bretagne de l’influence grandissante du catholicisme, notamment de l’influence de la reine Guenièvre, de nature très pieuse. Elle voulait défendre auprès du roi Arthur les anciennes croyances, qui étaient à la base de ses pouvoirs magiques, ainsi que de ceux de Merlin, dit l’Enchanteur.

C’est Morgane qui aurait brodé le fourreau magique d’Excalibur qui protège Arthur de toute blessure fatale au combat. Elle cherchera par la suite à lui reprendre cet objet sacré car, en ne restant pas fidèle à l’ancienne religion, il a trahi son serment, ses origines celtes et le Petit Peuple. Le fils de Morgane et Arthur devra reprendre le pouvoir (d’où leur duel mortel) pour rétablir l’ancienne religion. Le combat final les opposant se déroulera à Camlan. C’est là où le Jeune Dieu Cornu (Mordred) affrontera le Vieux Dieu Cornu (Arthur). Les deux personnages mourront après s’être entretués, et Excalibur retournera dans le lac de Viviane, portée pour la dernière fois par Merlin. La légende veut que la dépouille du Roi Arthur ait été placée dans l’île d’Avalon, et qu’il réapparaîtra en des temps troublés.

Une autre légende dit que le Roi Arthur a été enterré à Glastonbury, une abbaye anglaise. On y a notamment découvert une croix de plomb portant cette inscription : « HIC JACET SEPULTUS INCLITUS REX ARTURIUS IN INSULA AVALONIA » soit « Ci-gît le renommé roi Arthur dans l’île d’Avalon », sous une dalle de pierre en 1191, ainsi que les dépouilles d’un couple.

La légende de Merlin

Le nom même de Merlin n’a pas d’origine clairement définie. Certains le situent à l’époque des druides celtiques. Ce que l’on sait, c’est que les noms « Merddin », « Myrddin », puis ensuite « Merlinus » ou encore « Merilun » furent utilisés successivement pour décrire un seul et même personnage. Le nom de « Merlin » sera adopté plus tard, sans doute aux environs du XIIe siècle. La légende de Merlin, dont le nom est associé à des qualificatifs divers tel que « enchanteur », « magicien » ou « l’Homme des bois », est très complexe. On ne sait pas si ce personnage a vraiment existé, les sources manuscrites de l’époque ayant disparu. La plupart des ouvrages qui parlent de Merlin, évoquent aussi Arthur et les chevaliers de la Table Ronde. Ces textes datent du XIIe siècle au XVIe siècle, mais des récits mettant en scène Merlin remontent à bien plus longtemps. Il apparaît qu’un certain Merlinus Ambroisius aurait réellement existé, de descendance royale. L’influence chrétienne au Moyen Âge aurait transformé les écrits de départ en légende : la mère de Merlin ayant enfanté d’un "antéchrist" aux grands pouvoirs. De plus, certaines femmes deviennent des sorcières s’en prenant aux hommes, même à Merlin. Bref, sa description varie au fil des époques jusqu’à ce qu’il devienne le Merlin que l’on connaît à travers les contes et les dessins animés : enchanteur, prophète, homme des bois, maître des animaux, sage, un magicien pur et proche de la nature, assez proche du dieu Pan de la mythologie grecque qui représente l’incarnation même de la nature. Sur le plan symbolique Merlin représente la bonté et le rêve,la nature dans sa puissance originelle. C’est sans doute pour cela qu’il nous captive, car il est la représentation d’ un archétype éternel.
La légende la plus connue quant à son origine le fait fils d’une vierge et d’un démon, d’où le parallèle chrétien et la qualification d’antéchrist. Cependant, d’autres légendes (rapportées par Stephen Lawhead dans son Cycle de Pendragon) lient son existence à la légende de l’Atlantide, d’où sa mère serait native (Charis, fille du Roi Avallach d’Atlantide), alors que son père serait breton (Taliesin fils d’Elphin, roi de Caer Dyvi), selon la légende du Cycle de Pendragon. Ces divergences d’origine viennent du fait qu’aucune histoire réelle n’a encore été découverte, et, de ce fait, toute version est possible.

Merlin, dans la geste arthurienne


Son rôle dans le cycle arthurien est d’aider à l’accomplissement du destin du royaume de Bretagne (royaume mythique regroupant l’actuelle Angleterre, le Pays de Galles et la Bretagne continentale). Grâce à une sagesse légendaire, il devient l’ami et le conseiller du roi Uther Pendragon. À la mort de celui-ci, il organise le défi de l’épée Excalibur qui permet à Arthur, fils illégitime d’Uther, de succéder à son père. Puis il incite Arthur à instituer la Table Ronde afin que les chevaliers qui la constituent puissent se lancer dans des missions relevant du mythe, notamment la fameuse quête du Graal. À la fin de sa vie et malgré toutes ses connaissances, Merlin ne pourra rien contre la destinée du royaume de Bretagne et la fin tragique du roi Arthur.


La légende de Merlin n’est pas à l’origine intégrée dans le cycle arthurien. Le personnage sera en quelque sorte « christianisé » par la suite pour pouvoir y figurer, mais on peut y reconnaître l’archétype du druide : proximité avec la nature, pouvoirs magiques, connaissance surnaturelle, sagesse, longue vie, rôle de guide et de conseiller des puissants. Dans un monde chrétien alors en plein essor, il représentait ce qui restait de la tradition ancienne : le monde druidique moribond.
La fin de Merlin

(Toutes ces légendes sont de Source WIKIPEDIA,de Claudine GLOT et Marie TANNEUX)
Merci à WIKIPEDIA, Claudine GLOT que j'ai eu la chance de rencontrer personnellement.
Un livre à ne pas manquer écrit avec grande clarté ; c'est un véritable breuvage de jouvence : écrit par Claudine GLOT présidente du Centre Arthurien du château de Comper à CONCORET & de Marie TANNEUX. J' ai eu la chance de rencontrer Claudine GLOT, une "grande dame" au sourire contagieux, un régal à l'écouter et pour moi ce jour ce fût un honneur. Merci à vous chère Claudine... A bientôt je l'espère ? http://centre-arthurien-broceliande.com

D' AUTRES LEGENDES DE BRETAGNE

TROIS COURTES LEGENDES :

·Il y a de cela bien longtemps, des fées auraient été chassées de la foret de Brocéliande par les méchants « Korrigans ». Elles versèrent tant de larmes de désespoir que leurs larmes donnèrent naissance au Golfe du Morbihan. Elles y jetèrent leurs couronnes de fleurs qui donnèrent le jour aux trois cent soixante-cinq îles du Golfe. Trois couronnes, emportées par le courant, dérivèrent jusqu'à l’océan donnant naissance aux îles de Houat, Hoedic et Belle-Île…

.« Izenah », l’île aux Moines n’était pas encore séparée de sa voisine et sœur, l’île d’Arz. Les gens d’Arz n’étaient alors que des pêcheurs, ceux d’Izenah des marins, seigneurs des mers. L’un d’eux s’éprit d’une fille d’Arz au grand désespoir de ses parents qui l’enfermèrent chez les moines. La jeune fille, chaque jour, traversait la chaussée reliant les deux îles afin de chanter sous les murs du monastère. Le prieur et gardien des lieux, exaspéré, fit appel aux esprits malins (Korrigans) qui submergèrent la chaussée, noyèrent la jeune fille et séparèrent à jamais les deux îles.

·Les légendes reposent souvent sur un fond de vérité. Celle du Golfe du Morbihan est si belle qu’on se doit d’y croire… Et d’ailleurs, depuis qu’on peut voler au-dessus de cette multitude d’îles, d’îlots et de rochers, on comprend encore mieux leur magie… Elle est tout simplement vraie !
Il y a de cela très longtemps, la hache sacrilège de l’homme profana la foret de Rhuys. Les fées décidèrent alors de quitter ces lieux. Elles s’envolèrent comme un essaim vers les forets intérieurs. Dans leur envol, en survolant le Golfe, elle levèrent un nuage de poussière d’or qui retomba doucement sur la mer, donnant naissance a un ensemble d’îles et îlots aussi nombreux que les jours de l’année.


Article écrit par
Gildas Renaux le 09/06/2005 (lu 6551 - catégorie : Legendes
Merci a Gildas Renaux


LA LEGENDE DE MELUSINE

Raymondin, neveu du Comte de Poitiers et fils du Comte de Forez, tue accidentellement son oncle en forçant un sanglier féroce. Aveuglé par la douleur, il chevauche dans la forêt et à minuit, rencontre à la fontaine de Soif (ou « fontaine faée ») trois femmes dont Mélusine.

Elle le réconforte et lui propose de l'aider et de faire de lui un très puissant seigneur, à condition de devenir sa femme. De plus, elle lui fait jurer de ne jamais chercher à la voir le samedi. En gage, elle lui offre deux verges d'or qui « ont moult grand vertu ».

« La prospérité comble le couple. Mélusine en est l'artisan très actif, défrichant et construisant villes et châteaux forts, à commencer par le château de Lusignan. Ils ont aussi beaucoup d'enfants, dix fils dont plusieurs deviennent rois par mariage, tel Urian, roi de Chypre, Guion, roi d'Arménie, Renaud, roi de Bohême. Mais chacun a une tare physique au visage, comme Geoffroy à la grande dent, le sixième.


Jean d'Arras s'étend sur les prouesses de ces fils, notamment sur leurs combats contre les Sarrasins. »

Cependant, un samedi, alors que Mélusine et Raymondin vont à Mervent, le comte de Forez, frère de Raymondin, leur rend visite et s'étonnant de l'absence de Mélusine, l'accuse de déshonorer son mari ou d'être « un esprit faée ». Aveuglé par la colère et la jalousie, Raymondin perce de la pointe de son épée la porte de la salle où sa femme est enfermée et la voit en train de se baigner dans une grande cuve de marbre « qui estoit jusques au nombril en figure de femme et pignait ses cheveux et du nombril en aval estoit en forme de la queue d'un serpent ».

Comme il garde le secret de sa découverte, Mélusine peut encore rester avec lui comme avant. Raymondin, empli de remords, chasse son frère en le menaçant et disculpe Mélusine.

Peu après, Geoffroy à la grande dent brûle l'abbaye de Maillezais et son frère Fromont qui était moine. Raymondin, furieux, s'emportant contre Mélusine, lui reproche publiquement d'être « une très fausse serpente » responsable des tares et des méfaits de sa progéniture.

Mélusine, dont la nature est dévoilée, doit quitter le château. Après des adieux émouvants et des recommandations prophétiques (don d'anneaux), elle s'envole par la fenêtre, se mue en serpente et va survoler la tour poitevine de Lusignan en poussant des cris déchirants. Elle reviendra pour s'occuper de ses enfants nuitamment et à l'insu de tout le monde (exepté les nourrices) et pour annoncer, trois jours avant, la mort d'un des siens.

Désespéré, Raymondin se fait ermite à Montserrat. Quant à Geoffroy, il rebâtit Maillezais après s'être confessé au pape.

Extrait de La Fée Mélusine au Moyen Age,
Françoise Clier-Colombani, édition Léopard d'Or, 1991, page 12
.
Merci à Françoise CLIER-COLOMBANI
et au site fourni en images et autres sur Mélusine de :
http://regorm.free.fr/expo/expo.html


Les sept fées du miroir aux fées

On dit qu’il y a bien longtemps sur cette terre, les plantes, les bêtes, les hommes et tous les êtres du Petit peuple (fées, orcs, korrigans, géants…) vivaient en bonne intelligence, en harmonie même.

Mais les hommes, toujours entreprenants, défrichaient sans relâche pour étendre leurs cultures ; ils creusaient la terre pour en extraire la pierre, et puis le fer pour forger leurs outils, mais aussi leurs armes.

Alors, une nuit, tout le Petit Peuple s’est réuni. Longtemps ils ont parlé, et au matin tous devaient en convenir : « Etait venu le temps des hommes ». C’est à ce moment que les géants sont partis vivre dans les plus hautes montagnes du monde. Orcs et trolls ont fui vers les plaines enneigées du nord. Les korrigans, minuscules, n’ont eu qu’à se cacher dans les terriers et bosquets. Et les fées, elles ? C’est bien souvent dans l’eau des ruisseaux, des fontaines ou des lacs qu’elles ont trouvé refuge.

Il était alors sept fées, sept sœurs toutes jeunes puisque l’aînée avait à peine 350 ans. Elles aussi ont pris leur envol en quête d’un lieu où vivre à l’abri du regard des hommes. Elles ne sont pas allées bien loin, car au cœur de la forêt, elles ont découvert une vallée paisible, que seuls le cri des bêtes, le chant des oiseaux et le vif gargouillis du Rauco animaient. Au bout de la vallée, ce ruisseau s’évasait pour former un petit étang. C ‘est là qu’elles ont décidé de se retirer, et sous les eaux de l’étang elles ont bâti leur demeure. La maison terminée, elles se sont réunies et, levant chacune leur main droite, elles ont fait le serment solennel qu’à partir de ce jour plus jamais elles ne se montreraient aux hommes, jamais.

Et c’est ce qui s’est passé. Pour ne pas être surprises par les errances d’un bûcheron ou d’un promeneur, elles restaient tout le jour au fond de l’eau ; et ce n’est qu’à la nuit venue qu’elles sortaient prendre l’air, cueillir les herbes exigées par leurs magies, et pour apprendre encore. Car chacune avait sa spécialité, sa curiosité. L’aînée étudiait le pouvoir des plantes, l’autre lisait les étoiles dans la nuit, la troisième scrutait la roche, une autre parlait des heures durant à tous les êtres visibles ou invisibles, la cinquième se plongeait dans l’infiniment petit qui est en toute chose, la sixième cherchait dans l’eau quelques traces de la mémoire du monde… La septième, la plus jeune, était si vive et si curieuse qu’elle voulait tout connaître, tout savoir. Aussi, chaque soir, elle suivait l’une ou l’autre de ses sœurs et partageait chacun de leurs secrets. C’était donc aussi la plus puissante en magie.

Longtemps, elles vécurent tranquilles dans la vallée. Cent, deux cents, trois cents… mille ans ont passé sans que jamais aucun homme ne se doute de leur présence. Mais, au bout d’un millénaire, la plus jeune des fées autrefois si vivre devenait morose. Elle ne disait plus un mot. Elle s’ennuyait : tous les jours, enfermée. Souvent pour tromper l’ennui, elle se promenait étendue sur le dos, là, juste sous la surface de l’eau, profitant ainsi des rayons du soleil. Un jour qu’elle nageait ainsi entre deux eaux, elle entendit résonner un bruit inconnu. C’était comme un pas, très lourd, mêlant au son de la corne celui du métal raclant la roche. Et cela s’était arrêté au bord de l’étang. Alors, elle a filé jusqu’à la rive ; et là, juste au-dessus d’elle, elle a vu la tête d’un cheval qui s’abreuvait. Elle sa souri. Puis son petit cœur de fée s’est mis à battre, car là, juste au-dessus d’elle, un homme se penchait pour se rafraîchir. « Un homme ? pensa-t-elle. Mille ans qu’elle n’en avait pas croisé. » Que deviennent-ils ? Se font-ils encore la guerre ? Quelles nouvelles inventions géniales ? Qui règne sur le monde des hommes ? » Et il y a ce mystère, certaines fées prétendent : « Les hommes ont un étrange pouvoir. Ils ne sont pas magiciens, non. Et pourtant le plus humble d’entre eux peut tenir la plus puissante des fées à jamais prisonnière à ses côtés ».

Mille questions lui brûlent les lèvres… Et, bravant le serment, elle jaillit de l’onde et lui apparaît. Le jeune homme reste un moment bouche bée. Ebahi par tant de grâce et de beauté réunies, il est sous le charme. La fée, de son côté, le trouve bien de sa personne, sans doute un gentilhomme, habillé pour la chasse, il a fière allure. Tout le reste du jour elle va le questionner, parcourant avec lui toute la vallée, lui tâchant de lui répondre au mieux et toujours avec grande courtoisie. Le temps va filler et ce n’est qu’en fin d’après-midi qu’ils rejoignent l’étang. A cet instant, la jeune fée réalise : le soleil est déjà bas dans le ciel et la nuit va venir : « Tu ne dois pas rester là, va-t‘en vite ! » Et le jeune homme, docile, enfourche et talonne sa monture. Le regardant partir, la fée se ravise : « Attends ! Reviens demain, même heure, même lieu ! » D’un signe de la tête il lui répond. Bien sûr qu’il sera là demain. Il n’a plus qu’elle en tête. Alors elle retourne au fond de l’étang. Il était temps. Déjà ses sœurs s’apprêtent pour la nuit. Ses sœurs s’étonnent de la voir rentrer toute guillerette, chantonnant, embrassant le front de l’une, offrant une fleur de nénuphar à une autre. Elle semble soudain pleine de joie. Fatiguée par sa longue marche, la jeune fée s’allonge un instant. Fermant les yeux pour retrouver les images de ce jour, elle s’assoupit. « Il s’est passé quelque chose » pensent ensemble les six sœurs. Aussi, elles forment le cercle et de leurs magies conjuguées, elles lisent dans l’esprit de la cadette. Et elles découvrent l’horrible vérité : « Elle a rompu le serment et, de plus, a laissé cet homme repartir vivant. Il va prévenir les siens. C’en est fini de notre tranquillité. Il nous faut agir ! » Et, reformant le cercle, elles endorment la jeune fée pour tout un jour.

Le lendemain matin, le gentilhomme est de retour. Il a mis ses plus beaux habits et n’a qu’une hâte : la revoir. Mais ce n’est pas sa belle fée qui l’accueille. Sortant de l’ombre, jaillissant de l’eau, tombant des branches basses, ce sont les six sœurs qui se jettent sur le malheureux. Cinq d’entre elles le plaquent au sol, tandis que l’aînée, de ses mains, l’étrangle, le tue. Leur sale besogne accomplie, elles s’en retournent au fond de l’eau. Ce n’est qu’à l’extrême fin du jour que la jeune fée s’éveille. Tout de suite, à la lumière, elle réalise : le temps a filé, la nuit tombe déjà, son chevalier ! Elle court, elle nage –on ne sait trop- jusqu’à la berge et découvre le corps inanimé du jeune homme. C’est d’abord grande douleur, et, pour la première fois de son existence, des larmes emplissent ses yeux. Elle se penche et tend sa main vers le beau visage quand soudain elle aperçoit les traces des doigts meurtriers sur son cou. Après la douleur vient la colère, la terrible colère des fées. « Qui a fait ça ? » Elle n’a plus qu’une idée en tête venger la mort de cet innocent. Elle interroge les arbres, les oiseaux « Sui a fait ça ? » Effrayés, ils finissent par lui dire la vérité : « Ce sont tes sœurs. Mais toi seule es coupable, tu avais promis… » Mais déjà elle n’écoute plus. « Ce sont mes sœurs… » et, les yeux pleins de haine, elle retourne dans leur demeure sous les eaux, bien décidée à accomplir sa vengeance.

Cette nuit-là, l’étang va bouillonner, la terre va trembler, tout le val va gronder du vacarme du combat des fées. Au matin, tout est calme dans la vallée. Au fond de l’étang, la jeune fée se tient débout devant ses six sœurs pétrifiées, paralysées par sa puissance. Sans aucune pitié, elle saisit sa petite serpe et, une à une, elle les égorge. Oh, ce n’est pas par cruauté, non. Elle recueille un peu du sang de chacune dedans un bol, y mêle son propre sang et quelques plants de son secret. Ensuite, elle court auprès du corps du chevalier. Entrouvrant ses lèvres, elle verse la portion sanguine dans sa gorge. La poitrine du jeune homme se gonfle, puis ses yeux s’ouvrent à la vie. Alors elle l’embrasse, de toutes ses forces, elle le serre contre son cœur. Et elle décide d’abandonner ce lieu à jamais maudit, et d’aller vivre avec lui, femme parmi les hommes.

Et l’histoire pourrait s’arrêter là. Sans doute ils furent heureux. Sûrement, ils eurent beaucoup d’enfants. Mais là, au font de l’étang, sont six fées du Petit Peuple qui agonisent. Et de leur gorge, le sang va couler, couler, se mêlant aux eaux de l’étang qui va déborder et se répandre. Sept jours et sept nuits durant, le sang des fées, rampant tel un serpent, par delà les collines et les bois, inondant chaque village, chaque vallée sur des lieues à la ronde va marque à jamais son passage. C’est pourquoi encore aujourd’hui en Brocéliande, la roche et la terre sont rouges, pourpres du sang des six fées de ce petit étang que l’on nomme le Miroir aux Fées.


Forêt de Brocéliande.

Récit des enfants de l'école deConcoret (56)

Librement adapté par Mr Xavier LESECHE.

Un grand merci aux enfants de cette école et à tout le personnel dirigeant et enseignant.
N'oublions pas que les enfants sont notre source de vie... BISE à eux de la fée NADI
Extrait des Contes & Légendes de BROCELIANDE
Bibliothèque Celte
Anthologie présentée par le Carrefour de Trécélien
Editions Terre de Brume

Le roi Morvan


En 497, les bretons d’Armorique avaient reconnu la suprématie des francs en acceptant de négocier avec Clovis. Or, à partir de Pépin Le Bref, les Francs cherchent à établir leur autorité. Aussi, la rébellion conduite en 818 par le Roi Morvan, chef des Bretons, provoque, une fois de plus l’envoi de l’armée des Francs, menée par l’Empereur Louis Le Débonnaire fils de Charlemagne. Le Roi Morvan mourut dans la bataille. Il reste la première figure emblématique de la passion des Bretons pour la liberté.

Marion du Faouët


De son vrai nom Marie Tromel, Marion du Faouët naquit en 1717 dans un hameau près du Faouët. Célèbre chef de bande, elle pilla, avec l’aide de ses brigands, toute la région pendant environ 15 ans.
Ils se rendaient aux pardons pour détrousser marchands et riches pèlerins reconnaissables à leurs habits.
Recherchée par la police, Marion se réfugia à Nantes où elle fut un jour reconnue. Arrêtée, jetée en prison, on la transféra ensuite à Quimper où elle fut pendue en 1755.
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